"Du pareil au même"
Hier matin, j’étais peinard
Assis au comptoir des veinards
A siroter un coup de pinard
Avec les gars de la France d’en bas
Ceux qui se lèvent tôt, qui travaillent tard
Qui se démènent pour leurs moutards
Qui n’ont pas vraiment de pognon
Mais qui se battent comme des lions
Les courageux ont pris le métro
On est restés là comme des cons
Les yeux rivés sur les infos
A regarder Jean Pierre Pernault
Un fou furieux est arrivé
Avec une gueule de possédé
Il s’est mis à raconter
Une histoire bien insensée
Il parait que Blanche neige est noire
Et que les statues sont provisoires
Que Tintin n’aime pas les noirs
Ni le pinard, ni le ricard
Que les scribes scélérats
Disparaitront dans un trou noir
Et si on continue comme ça
On sera effacé comme des rats
De toute façon, qu’est-ce qu’on s’en fout
On verra bien où ça nous mène
De toute façon, c’est tous des oufs
C’est bien du pareil au même
Et les mecs sont plus des mecs
Et les meufs sont plus des meufs
Alors on sait plus vraiment ce que c’est
Ni non plus où on en est
Aujourd’hui tout a changé
Il faut dégenrer les jouets
Oublier tout ce qu’on savait
Et effacer tout le passé
Ça a duré bien tard
Son discours d’illuminé
On l’a jeté sur le trottoir
Au milieu de la matinée
Il s’est enfui comme un renard
Courant comme un possédé
René a sorti le ricard
Et on s’est bien amuser
De toute façon, qu’est-ce qu’on s’en fout
On verra bien où ça nous mène
De toute façon, c’est tous des oufs
C’est bien du pareil au même