Retour sur la promotion des quatre recueils du Bradbury, une critique bien sympa de « Turbulences asynchrones », un projet de guide et retour à l’écriture.
Projet Bradbury : retour sur les promotions KDP
En octobre dernier, je me suis mis à réfléchir sérieusement à la question de la promotion. Exercice Ô combien pénible pour moi et qui s’avère donc particulièrement difficile. (Parce que quand on ne veut pas, ça le fait pas !). Je me suis fait un peu violence. J’ai utilisé le programme KDP (Kindle Direct Publishing) d’Amazon pour offrir gratuitement les quatre recueils du Projet Bradbury. J’ai réalisé pour chacune une bannière publicitaire que j’ai diffusé principalement sur Facebook (je suis vraiment un manche avec le reste). Ainsi du 25 octobre au 13 novembre, tout le monde pouvait acquérir gratuitement les versions ebook de mes recueils.
Résultat des courses, une quarantaine d’ebooks ont été commandés et quelques exemplaires brochés. Au vu de ces piètres résultats, j’ai décidé de quitter l’exclusivité Amazon (déjà que je ne suis pas particulièrement à l’aise avec le principe) et j’ai donc formater, pour le moment, « Fugues quantiques » et « Les destins incertains » pour Smashwords, qui permet, je le rappelle, une diffusion bien plus vaste (Apple books, Kobo, Scribd, Barnes & Nobles …). Les deux autres recueils suivront d’ici le début 2022.
Pour avoir étudié la question, je constate que les recueils de nouvelles ne se vendent pas en général. Surtout lorsque l’on est totalement inconnu. En soi, ce n’est pas vraiment gênant et je le prends avec philosophie. Mais à défaut de vendre les recueils, avoir un minimum de visibilité me contenterait amplement.
Critique de « Turbulences Asynchrones » sur Babélio
Et c’est alors que j’ai le plaisir de découvrir l’avis d’Isabelle Crépy à propos de « Turbulences Asynchrones » sur Babélio :
« En 2020, Hugo Dray se lance dans le projet Bradbury sur les conseils du grand auteur de science-fiction Ray Bradbury : écrire une nouvelle par semaine pendant un an, soit 52 nouvelles. Hugo Dray les publie en 4 volumes dont voici le dernier que je découvre en premier. Je trouve ce pari fou totalement réussi et salue cet exploit assez atypique.
Amatrice de science-fiction, j’ai retrouvé dans ce recueil toutes les influences que j’aimais : Barjavel, Philip K Dick, Stephen King, Bradbury bien sûr avec plus récemment Damasio.
Les nouvelles m’ont rappelé la série »La Quatrième Dimension » (The Twilight Zone) des années 60 et celle d’ » Alfred Hitchcock présente ». Hugo Dray aborde différents sujets : la fin du monde, la vie extra-terrestre, le voyage dans le temps dans une écriture nerveuse, addictive, tranchante qui va très bien avec toutes ces tranches de vie qui basculent en un instant.
Je vais m’empresser de découvrir les 3 autres tomes, car si vous accrochez à cet univers c’est un réel plaisir de lecture qui s’avère souvent être un cauchemar pour les personnages. »
Vous dire que cette critique m’a enflammé est un doux euphémisme. Je remercie chaleureusement ici Isabelle Crépy pour son retour. (À qui j’aimerais pouvoir lui rendre la pareille dès que j’aurai lu son roman « Forest Hill »).
Cette tentative de promotion aura donc été fructueuse d’une certaine manière et cela me permet de ne pas maugréer dans mon coin en rabâchant que ce que j’écris ne vaut rien.
Un guide pour le Bradbury
Mais avant d’aborder les futurs projets, j’ai décidé, suite à de nombreux échanges sur les réseaux, à rédiger une sorte de guide-témoignage (où l’inverse, c’est comme on veut !) sur le Projet Bradbury. Il y a quelques jours, je suis tombé par hasard sur l’ebook de Virginie Vincent « Écrire une nouvelle en 7 jours et réussir son projet Bradbury ». Autant vous dire que cela m’a tout de suite titillé. Je me suis donc empressé de me procurer cet ouvrage et de le lire. Alors soit dit en passant, c’est plutôt bien écrit et suffisamment synthétique pour permettre à n’importe quel aspirant-écrivain de s’y retrouver et de se lancer dans l’écriture.
Mais la première impression que j’ai eue est que Virginie Vincent n’a jamais relevé le défi du Bradbury (je n’ai aucune certitude à ce sujet, mais je serai curieux de savoir), car certains de ses conseils me semblent parfaitement déconnectés de la réalité (à moins qu’elle ne s’adresse à des personnes qui n’ont pas de travail ni de vie de famille). Sa proposition voit la semaine découpée en jour-heures de travail pendant laquelle l’aspirant écrivain va préparer, écrire et corriger sa nouvelle. Dans jour 1 par exemple, elle propose de faire des recherches en fonction de l’idée sur laquelle on s’est fixé pour la semaine. Personnellement j’aurai adoré avoir ne serait qu’une heure à consacrer à cet aspect-là et comme je l’ai déjà écrit, j’ai mis de côté nombre d’idées qui nécessitait un minimum de recherches, car je n’avais tout simplement pas le temps. Idem pour ses fiches personnages. Si l’injonction est tout à fait valable pour l’écriture d’un roman ou d’une nouvelle que l’on écrirait à son rythme, il est tout à fait improbable de pouvoir en pondre ne serait ce qu’une seule pour un projet Bradbury.
De l’architecte ou du jardinier
Pour moi, la nouvelle de la semaine se fait pas mal à l’arrache. Vous avez une idée, un vague plan dans la tête et dans l’idéal la chute de votre histoire et en voiture Simone ! Il n’y a pas bien le temps d’autre chose. De fait, cela m’a conforté dans l’idée d’apporter mon modeste témoignage à ce projet hors normes.
En tous cas, loin de moi l’idée de critiquer cet ebook, qui par bien des aspects, est plutôt intéressant, mais il m’a confirmé qu’un pendant complémentaire ne serait pas inutile. D’où l’idée de témoignage. Quoiqu’il en soit, n’hésitez pas à le lire si vous en avez et l’envie et l’occasion.
Peut-être que lorsque j’aurai terminé ce guide-témoignage, je pourrais enfin dire que j’en ai terminé avec le Bradbury.
Après
Depuis plusieurs semaines maintenant, je songe activement à l’après-Bradbury, qui je le rappelle aura pris presque deux ans de ma vie. Depuis le début de l’année, j’avais perdu cette régularité que m’avait imposé le défi et entre corrections, formatage et le reste de mon planning, j’ai à peine écrit 30 000 mots cette année (contre quasi 200 000 l’an passé). The Musical Bradbury Project, qui a débuté le 10 octobre dernier, m’a permis de revenir gentiment à l’écriture avec ce projet qui consiste à écrire un texte de chanson par semaine. Mais si l’exercice est intéressant, il ne me comble pas pour autant. J’ai vraiment besoin de replonger dans l’écriture de fiction.
Pour ce qui est du reste, je termine actuellement le montage de « Concerto pour des ratés », le court métrage que j’ai réalisé pendant l’été 2020 et adapté de la 26ème nouvelle du Bradbury. Il reste un gros travail de son et de post-production à réaliser, mais le film sera visible courant 2022.
Pour l’heure, j’ai repris les bonnes vieilles habitudes et je me suis attelé à la rédaction d’une nouvelle qui devrait être terminée d’ici la mi-décembre. Par ailleurs, j’entamerai, en début d’année, la rédaction de mon premier roman, qui commence à sérieusement se faire attendre !
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