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Comme vous avez pu le remarquer (enfin pour celles et ceux qui suivent !), le mois de mai a été productif avec 5 nouvelles de plus au compteur et bien que non prévu au départ, je me suis autorisé un petit jeu avec les titres (à l’exception notable d’« Autosuggestion », mais ce titre était déjà choisi depuis longtemps).

Intervalle est d’une certaine façon l’adaptation littéraire d’une vieille idée de scénario.

La gageure de cette nouvelle a été de remplacer les idées visuelles par une évocation plus intérieure et introspective.

Pour écrire cette histoire, je suis parti d’une méthode de méditation et je me suis laissé porter par le flow comme si je composais un morceau de musique. Je n’ai rencontré aucune difficulté, car je connaissais bien mon récit.

Pour la première fois depuis le début du projet, j’ai rédigé  Interzone  en m’appuyant sur un plan, certes sommaire, mais avec la volonté d’architecturer cette histoire qui mélange pas mal d’éléments (et pas mal de références par la même occasion).

L’expérience, que je redoutais quelque peu, car j’aime beaucoup l’écriture au fil de l’eau, s’est avérée enrichissante et je la réitérerai probablement pour de futures nouvelles.

Même si la nouvelle peut se suffire à elle-même, j’aimerais pouvoir revenir développer un peu plus cet univers dominé par les machines.

 Autosuggestion  est clairement un hommage, aussi particulier soit-il, à Ian Curtis dont les textes ont bercé mon adolescence, si je puis dire !

Cela faisait longtemps que je voulais écrire à propos de ce chanteur mort si jeune. Malgré un traitement lorgnant vers le fantastique, j’ai esquissé une forme de recherche biographique. Je cherchais à comprendre ce qui avait pu engendrer ces textes aussi habités.

L’exercice était loin d’être facile et je dois reconnaître que je suis à moitié satisfait du résultat. Il n’est pas impossible que je replonge, une fois de plus, dans les tourments de ce personnage si singulier.

Je suis depuis longtemps un grand fan du « Petit Chaperon rouge ». Que ce soit du conte original, de la version de Grimm ou de Perrault, mais aussi de l’analyse qu’en a faite Bruno Bettelheim dans son célèbre « Psychanalyse des contes de fées » ou plus récemment l’adaptation totalement loufoque de Vincent Malone avec « Le Petit Chaperon de ta couleur ».

Alors quand j’eus terminé la publication d’ » Autosuggestion », j’ai eu envie de m’amuser un peu. Cette relecture personnelle d’une histoire bien connue a été source d’un véritable plaisir pour moi. Le récit s’est presque écrit tout seul et je me suis bien amusé avec les codes du genre.

Après cette petite friandise que fut « Interlune », je me suis laissé embarqué par une idée que j’avais depuis un moment, celle du voyage interstellaire.

Mais comme il me fallait un peu de temps pour effectuer quelques recherches, j’ai pris le temps de rédiger cette histoire de science-fiction, somme toute assez classique. Dans ce type de récit, il est primordial d’être précis un tant soit peu, car on a vite fait de tomber dans le grand n’importe quoi et je voulais faire preuve d’un minimum de sérieux.

J’ai puisé dans la SF traditionnelle quelques motifs bien connus et j’ai rédigé ce récit de manière assez studieuse. Mais cela ne fut pas déplaisant !

En ce qui concerne le Projet à proprement parler, j’ai tout de même vécu quelques moments d’incertitudes et de doutes. Se retrouver chaque semaine devant la page blanche est un excellent exercice mais l’inspiration n’est pas toujours au rendez-vous et il est hors de question de procrastiner. Le mois dernier avait déjà été difficile et il m’a fallu me recentrer afin d’écrire des histoires plus courtes et surtout plus synthétiques. En cela, le travail réalisé au mois de mai fut vraiment intéressant.