Sélectionner une page

Après l’ivresse du démarrage, voici venu l’heure des doutes. L’écriture des 4 nouvelles du mois ne s’est pas fait sans difficulté et, confinement oblige, j’ai eu plus de temps pour tergiverser. Retour en arrière.

Dans la foulée de ma nouvelle en deux parties du mois de mars  » Beau temps mais orageux en fin de journée », j’ai rédigé ma plus longue nouvelle à ce jour « Jo Jack » ( pas loin de 6000 mots ). Comme pour « Beau Temps « , je me suis posé la question de scinder la nouvelle en deux et j’ai réfléchi longuement à ce que j’étais en train de faire, sans m’en apercevoir. J’étais en train de fléchir. Je percevais que si je continuais dans cette voie, je ne respecterai plus vraiment le concept du Projet. Par ailleurs, j’ai pu constater ( et vous aussi d’ailleurs ! ) que un bon nombre de mes nouvelles avaient tendance à « mériter » un développement. Plus ça allait, plus j’écrivais ce qui s’apparenterait plus à du feuilleton. Non pas que cela me déplaise, bien au contraire, mais le Projet Bradbury est d’écrire des nouvelles, pas des embryons de romans. J’ai donc décider de finir « Jo Jack » d’une façon très ouverte sans avoir à y revenir la semaine suivante.

Il fallait que je revienne à quelque chose de plus synthétique, de plus court, de plus concis. Bref, je me devais d’écrire des nouvelles qui ne suffissent qu’à elles-mêmes. C’est donc dans cet état d’esprit que j’ai rédigé  » L’effet Schweiz ». Et même si elle aussi mériterait peut-être un développement, je trouve qu’elle se tient en l’état. Forcément, elle n’est pas d’une grande originalité mais on ne peut courir tous les lièvres en même temps.

L’histoire de « La sanction » est particulière. Pour la première fois depuis le début du projet, je me suis retrouvé à mettre à la corbeille une nouvelle quasiment terminée mais que je ne parvenais pas à conclure. Un truc terrible ! impossible de trouver une fin digne de ces nom ! Je dis pas que toutes les conclusions de mes nouvelles soient excellentes mais j’étais parvenu jusque là à m’en satisfaire. Or, là, rien à faire, je me retrouvé dans l’impossibilité de terminer la nouvelle. Nous étions le jeudi et il me restait deux jours avant la publication, j’étais partagé entre le fait d’abandonner la nouvelle et celle d’en recommencer une autre. Le vendredi, en me levant, sans avoir l’ombre d’une idée, je suis parti sur « La sanction ». Écrite en l’espace d’un jour et demi, je retombais peu à peu sur mes pattes. j’avais réussi mon challenge hebdomadaire et je me retrouvais avec ce que je cherchais depuis quelques semaines, c’est à dire l’écriture d’une vraie nouvelle.

Pour « Basil et Pétula s’envoient en l’air », je suis tout de suite retombé dans mes travers. Cette nouvelle aurait mériter un vrai travail de fond, mais impossible à effectuer en une semaine. Une fois de plus, je fus pris de doutes très sérieux sur ma capacité à continuer ce challenge. J’ai passer plusieurs jours ( avec ce confinement qui commence à sérieusement me taper sur le système ) à tergiverser. Même si je n’ai pas rencontrer de difficultés pour rédiger cette nouvelle, je me suis vite aperçu que je surfais sur le thème central et j’ai été incapable de le transcender.

Moralité, l’écriture, c’est pas facile !

Après les débuts heureux de la plume facile, voici venir le temps des doutes et des questionnements. Mais rien de dramatique là-dedans, c’est un processus normal. je me dois me recentrer et surtout … continuer à écrire.

Photo de Noitu Love sur Unsplash