Alors que nous nous enfonçons tous les jours un peu plus vers l’hiver, je m’avance inéxorablement vers la fin du projet. Malgré la satisfaction d’être parvenu jusque là, je commence à ressentir une grande lassitude.
La spontainété et le plaisir de l’écriture des premières nouvelles à laisser place à une certaine forme de frustration et à l’impatience d’en finir. Par ailleurs, je me sens de moins en moins satisfait et cela est dû à l’envie profonde de mieux structurer mes récits et de prendre le temps de les peaufiner. rien de bien grave, il me faut juste faire preuve d’un peu de patience !
Pourtant avec près de 15 000 mots écrits ( soit une moyenne de 2800 mots par nouvelle ), j’ai bien plus écrit qu’en octobre et septembre. Soit mais la quantité ne fait pas forcément la qualité. Disons que malgrè les points négatifs relevés plus haut, l’écriture est plus aisée. Je viens de dépasser les 145 000 mots pour l’ensemble des nouvelles et j’attendrai mon objectif sans encombres. Pour l’heure, passage en revue des nouvelles de novembre.
Au départ, mon idée était de faire croire à l’astronaute qui est au coeur de ce récit que le monde auquel il croyait était totalement factice. Convaincu d’être en mission en orbite haute, il découvrait, à l’instar de « The Truman show » qu’il était la vedette, bien malgré lui, d’un show de télé-réalité. Sauf que si l’idée était intéressante, je n’étais guère plus emballé que ça et j’ai donc imaginé autre chose de moins classique, si j’ose dire. Curieusement, alors que j’étais relativement satisfait du récit, je me suis aperçu en le terminant qu’il était porteur d’élément que j’avais à peine esquisser. C’est ainsi que j’ai imaginé ( car ce n’était pas du tout le cas au départ ) l’idée d’un témoignage fragmentaire de cet homme isolé dans l’espace. C’est à partir de cette nouvelle que j’ai commençé sérieusement à me poser des questions sur la pertinence de mes histoires. Il était devenu évident, même sans remettre en question l’intérêt du projet, que j’avais besoin de plus de temps pour construire mes nouelles.
LÀ-HAUT
publié le 1er novembre 2020
2813 mots
Bien qu’à peine esquissé, c’est le personnage de Léna, dans la nouvelle précédente qui m’avait l’idée de cette nouvelle. Je me suis demandé ce qu’elle pourrait bien devenir dans le monde terrifiant dans lequel elle vivait désormais. Mais au lieu d’imaginer la vie de cette future femme, je me suis projeté des siècles plus tard afin de construire une sorte d’organisation sociale dont elle aurait été à l’origine. m’inspirant tout à la fois de l’ordre des Bene Gesserit de l’univers de « Dune » et à la fois du pays des mères d’Elisabeth Vonarburg. J’avoue avoir pris plaisir à décrire une cité aussi particulière que celle-ci même, si une fois encore, je n’ai pu qu’esquisser ce à quoi je pensais. Mais ce n’est que partie remise car j’y reviendrai tôt ou tard, c’est certain. Par ailleurs, les retours sur cette nouvelle ayant été plutôt positives, cela me confirme l’intérêt pour les thématiques contenues dans ce récit. Que cette nouvelle s’inscrive dans une certaine actualité n’est pas anodin non plus.
LA CITÉ D’ELSTHOM
publié le 8 novembre 2020
2532 mots
A l’origine de cette histoire, il y a une idée de scénario formulée par une amie. Son idée était qu’un groupe d’humains se retrouve au centre d’un procés sans précédent organisé par une certe de fraternité des animaux. Je ne voulais pas vraiment travailler sur son idée précise mais sur une sorte de bifurcation. Très inspiré par » Demains les chiens » de Clifford Simak, auteur que j’apprécie depuis l’adolescence pour ses récits humanistes, j’ai concocté une sorte d’histoire mélangeant différentes idées. Je voulais aussi en profiter pour me tourner plus du coté de la fable que de la nouvelle de science-fiction à proprement parler. Cela m’a beaucoup amusé même si j’ai conscience de la faiblesse de certains passages. Avec plus de temps et de rigueur, je pense que ce récit gagnerait en profondeur.
LES DERNIERS
publié le 15 novembre 2020
2616 mots
L’idée de cette nouvelle m’est venu après avoir regarder le très controversé « Hold-up ». D’ailleurs, en passant, je suis loin de valider les propos défendus par ce métrage mais je dirais tout de même que ce pseudo-documentaire à charge a le mérite de poser un certain nombre de questions. Et c’est ainsi que j’ai imaginé de ce pourrait faire les opposants aux élites actuels. J’ai pris un exemple, relativement extrême, pour montrer que quelque soit le camp dans lequel on se trouve, nous ne sommes pas à l’abri des pires comportements. C’était aussi l’occasion de revenir au principe du huit-clos, qui est loin d’être un exercice facile, quelque soit le support sur lequel on l’illustre. Tous les personnages ne sont pas décrits avec la même qualité mais je dirai que cette nouvelle est une bonne répétition de ce que je souhaiterai écrire, au niveau choral. Reste que cela implique également un travail préparatoire important et que c’est également pour cette raison que je décris mes sentiments parfois contradictoires sur le projet.
LE POINT DE NON-RETOUR
publié le 22 novembre 2020
3101 mots
Une fois de plus, » Une bouteille à la mer » est une idée que j’ai tritouillé pendant longtemps avant de l’accoucher. La version présentée ici ne ressemble pas à ce que j’avais en tête et pour cause, il aurait fallu, là-aussi, que je travaille la structure de façon plus pointue. Alors j’ai voulais jouer un petit peu avec ce récit. A la relecture, il me semble à la fois trop court et pas assez. Je pense que c’est dû au motif central qui n’est guère original, je l’admet volontiers. Lorsque cette idée se baladait dans les arcanes de mon cerveau, j’imaginai un récit plutôt long, voir un roman car ce qui ne représente parfois qu’un mot ou une phrase était en réalité tout un chapitre. Sans révéler quoi que ce soit à l’intrigue, je dirai juste qu’au départ je souhaitai alterner plusieurs points de vues. Une fois de plus, me voilà avec une idée à reprendre et à développer. Sur près d’une cinquantaine de nouvelles, ça commence à faire et je doute de l’intérêt de reprendre toutes les idées mais sait-on jamais !
UNE BOUTEILLE À LA MER
publié le 29 novembre 2020
2294 mots
C’était l’avant-dernier bilan du Projet Bradbury. Le dernier bilan clôturera cette année particulière d’écriture. Il me reste 5 nouvelles à rédiger. C’est à la fois peu et à la fois beaucoup quand on sait à quel point cela devient difficile de maintenir l’inspiration. Mais ce sera avec grand bonheur que je vous livrerai le 3 janvier prochain la 52ème et dernière nouvelle de ce challenge si singulier.
Couverture : d’après une photo libre de droits de JR Korpa