En publiant « L’homme augmenté » dimanche dernier, j’ai enfin mis un terme à ce marathon littéraire et je dois dire que je ne suis pas peu fier d’avoir réussi à aller jusqu’au bout ! Avant de vous relater, dans un prochain article, cette aventure hors norme, voici le dernier bilan mensuel du Projet Bradbury.
Si le récit précédent évoquait lassitude et manque d’inspiration, la perspective d’atteindre l’horizon final de ce challenge m’a redonné quelques ailes. Si la lassitude s’est subitement envolé, j’ai dû battre le fer pour combattre le manque d’inspiration. Car écrire presque cinquante nouvelles, ça épuise un peu de ce côté là.
Quand je démarre le mois de décembre, il me reste 5 nouvelles à écrire et aucune idée. Quand j’ai démarré le Bradbury, il y a donc un an maintenant, j’avais au préalable lister un grand nombre de sujets et de thématiques qui m’ont permis, plus d’une fois, de rebondir face aux pannes. Sauf que là, ma réserve était soit épuisé, soit inexploitable pour une nouvelle à écrire en une semaine.
Evidemment, j’ai réussi à me sortir de ce mauvais pas et j’ai donc produit cinq nouvelles de 3000 mots, en moyenne, chacune. Passage en revue de ces petites dernières :
Cela faisait longtemps ( je parle d’années ) que l’idée qui est à l’origine de cette nouvelle me trottinait dans la tête. C’était d’ailleurs la base d’un scénario que je n’ai jamais terminé. Bref, comme je l’exprimais en préambule, j’étais vraiment en panne d’inspiration donc je suis allé fouiner dans les vieilleries. Si l’idée de départ était plaisante, elle était vraiment old school à mes yeux. J’ai donc repris la situation initiale mais je l’ai amené dans une direction diamétralement opposée et je suis ravi de ce résultat car la première mouture était tellement vue et revue qu’elle avait perdue toute saveur.
Je me suis donc bien amusé avec cette nouvelle version et j’ai pris un réel plaisir à l’écrire. Ce fut particulièrement fluide et je regrette seulement de ne pas avoir développé un peu plus les personnages de la première partie car, croyez-moi, je pense qu’il y a de quoi faire sur le sujet !
QUIPROQUO
Publié le 6 décembre 2020
3150 mots
J’aurai dû appeler cette nouvelle » passage à vide » tellement j’ai ramé pour trouver cette idée ! La mort dans l’âme, j’ai décidé d’improviser totalement. J’ai écris une première phrase, puis une seconde et les choses se sont construites comme ça durant tout le premier paragraphe. C’est alors que j’ai pensé à un vieux motif très célèbre de la littérature française. Par jeu, je ne devoilerais pas à quoi je fais référence mais franchement une fois le motif imprimé dans ma tête, je me suis régalé à jouer avec. C’est probablement, et de loin, pas ma meilleure nouvelle mais au diable la perfection si l’on ne peut pas s’amuser un peu !
Une fois la nouvelle publiée, je me suis même demandé s’il n’y avait pas quelque chose à faire dans cette direction. Notamment pour renouveler certains cours de français bien poussièreux. J’ai trois ados et je dois dire que l’apprentissage du français est toujours aussi peu funky. Enfin, ça dépend des profs !
LE PASSAGE
Publié le 13 décembre 2020
2900 mots
Non seulement, comme la précédente, c’était la panne sèche niveau idée mais c’était surtout ma dernière semaine de boulot et je dois dire que cela a été assez gratiné alors niveau temps pour écrire, je vous raconte pas. J’en étais même à me demander si j’allais pas moi-même me plagier à réecrire une nouvelle du Bradbury, c’est pour dire !
C’est alors que je tombe sur un post-it sur le frigo sur lequel sont notés les savoureuse phrases de mes enfants ( Et il y en a des costauds, croyez-moi ! ). Bref, je tombe sur cette phrase » Ne comptez pas sur moi pour vous enterrer dans le jardin » et ça fait tilt. Je pars direct m’installer devant mon écran et roulez jeunesse ! Pour le coup, j’ai laissé cours à toute ma fantaisie. Enfin fantaisie … façon de parler ! Au final, c’est une sorte de mix totalement branque de plein d’idées un poil trashy.
NE COMPTEZ PAS SUR MOI POUR VOUS ENTERRER DANS LE JARDIN
Publié le 20 décembre 2020
2881 mots
Changement radical de ton et de sujet avec cette nouvelle écrite pendant les vacances. Etant moi-même en voyage, j’ai tout naturellement improvisé ( car c’est encore une impro totale ) sur cette thématique. Alors, me direz-vous, c’est loin d’être le reflet de ce que je vivais au même instant ( heureusement d’ailleurs ) mais pas tant que ça en fait car j’ai pas mal joué sur les diffèrents niveaux de lecture et qu’il ya pas mal de choses à lire entre les lignes. Je ne dis pas que c’est parfaitement réussi mais j’ai bien apprécié la tentative. Ce sera d’ailleurs un axe de travail pour mes futurs écrits.
Enfin, pour celles et ceux ( les courageux qui auraient tout lu ! ) qui s’en souviendraient, c’est aussi une sorte de réécriture ( très diffèrente, je le concède ) des thématiques que j’ai voulu exprimer avec » Le silence de la lune vague » ( 6ème nouvelle du Projet, parue en février ). D’ailleurs, comme pour elle, je pense que j’ai du en laisser sur le carreau !
DANS L’OCEAN DU VIDE
Publié le 28 décembre 2020
2698 mots
Alors voici la der des der ( du moins en ce qui concerne le projet), sur un sujet que j’ai à peine esquisser durant toute l’aventure du Bradbury ( La nouvelle qui s’en approche le plus est « Priss »- 7/52). J’aurai voulu écrire quelque chose de plus long mais écrire en période de vacances et en famille n’est pas chose aisée alors je dois me satisfaire de cette première tentative. Car, il est évident que je reviendrais sur cette thématique, tant elle est actuelle. Pour le coup, je n’ai pas cherché à glisser de message caché ou particulier pour finir ce marathon littéraire. J’ai écris cette dernière nouvelle, comme les autres, comme n’importe quelle autre.D’ailleurs, alors que je rédige ce bilan, à peine quelques jours après sa parution, je me prends à me demander quelle sera la prochaine nouvelle comme si cela ne pouvait pas s’arrêter !
Quoiqu’il en soit et quelle que soit sa qualité intrinsèque, elle restera la 52ème et dernière nouvelle de mon Projet Bradbury !
L’HOMME AUGMENTÉ
Publié le 3 janvier 2021
3029 mots
En guise de conclusion de ce dernier bilan, j’ai juste envie d’exprimer à quel point cet exercice ( long, métronomique, fastidieux ) a été le plus fabuleux des moteurs pour me mettre le pied à l’étrier. J’y reviendrais plus longuement dans le compte-rendu intégral de ce marathon si particulier mais j’ai passé des années à tourner autour de l’écriture, à me poser des questions, à imaginer ce que je pourrais écrire … Là, pas de mystère, avec le Bradbury, on saute à pieds joints et tout entier et ça m’a fait un bien fou !
Couverture : d’après une photo libre de droits de JR Korpa
Moi je dis et redis un grand Bravo !!
Et moi je dis et redis un grand merci à toi pour ton suivi exemplaire !
Bravo à vous !
Merci à vous Fabienne !
Bon… moi je ne suis pas un modèle d’assiduité, mais néanmoins je te dis aussi un grand bravo, car, pour oser et tenir la route ainsi dans un projet aussi régulier et contraignant, rien que cela, il faut le faire !
Bravo aussi car apparemment tu en retires du plus, et l’envie de continuer, alors, go, go, go !
Dans le marasme ambiant, cela fait du bien de sentir ton énergie et ta ténacité. Merci à toi pour tous ces partages, et j’espère bien continuer à te lire (même irrégulièrement de ma part…).
Merci beaucoup pour ce commentaire ! En effet, j’ai puisé dans pas mal de mes ressources personnelles pour ne pas me faire embarquer par ce marasme ambiant. J’ai bien souvent d’ailleurs occulté ce qui se passait autour de moi pour me concentrer sur ce projet et ce fut vraiment libérateur. Et of course ! Je compte bien continuer sur cette voie. Encore merci ! Et à bientôt !